Le Mouvement associatif, représentation nationale des associations françaises, a écrit une lettre ouverte au Premier ministre, en date du 27 mai 2024. Notre Fédération soutient ce texte, qui exprime de vives inquiétudes sur l’évolution du financement des associations. Retour ici sur quelques points importants.
Un contexte d’inflation
Le contexte d’inflation, à l’œuvre depuis plus d’un an, met en difficulté les associations tant dans leur activité (projets en diminution, baisse du nombre de bénévoles…), que dans leur capacité à faire face à des charges croissantes. Ainsi, les associations, notamment celles du domaine de la solidarité, sont confrontées à un triple mouvement : baisse des financements, hausse du nombre d’usager·es et augmentation des charges. Ce phénomène représente une difficulté considérable et doit alerter les pouvoirs publics.
Par ailleurs, les coupes budgétaires, dont les 10 milliards d’économie dont il a été question en début d’année, ont une réelle incidence sur les associations : le budget consacré à la jeunesse et à la vie associative a ainsi connu une baisse de 14%. A cette diminution s’ajoutent les coupes budgétaires de domaines d’actions dans lesquelles les associations sont particulièrement présentes : l’écologie, la jeunesse, le sport, l’insertion, la culture…
Evolution du mode de financement
Au-delà d’un contexte d’inflation difficile, nous assistons, au fil des ans, à une diminution généralisée des subventions : ces dernières représentent désormais moins de 20% du budget de nos structures contre 34 % il y a 20 ans. En contrepoint, se développe un modèle de financement via des marchés publics ou les appels à projet : une tendance qui tend à mettre en concurrence les associations, et met en difficulté les modèles de coopération. Il ignore par ailleurs les projets venant d’initiatives locales, qui se retrouvent trop souvent délaissés.
Nécessité de soutenir l’emploi du secteur associatif
Bien que les associations représentent 10% des salarié·es du secteur privé, elles se trouvent souvent en marge des politiques d’aide à l’emploi. A ce phénomène s’ajoute une forte diminution des emplois aidés et des Parcours Emplois Compétences. Si le Mouvement Associatif propose de supprimer la taxe sur les salaires, il préconise par ailleurs de réévaluer l’unité FONJEP (aide à l’embauche dans le secteur de la jeunesse et de l’éducation populaire) qui n’a pas été révisée depuis 20 ans.
Enfin, l’élargissement des expérimentations locales en termes d’emploi associatif serait bénéfique : certains dispositifs sont en effet particulièrement porteurs et permettraient à de nombreuses structures de faire face.
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